En franchissant le pont qui mène au nord Sikkim, les drapeaux tibétains flottent dans les airs, les routes deviennent sentiers et nombreuses sont les cascades à traverser à même la route.
Les chemins s’enfoncent dans les montagnes, suivant les rivières et les flancs de falaises.
Les villages s’espacent et la population se raréfie, de jour en jour les pluies s’abattent de plus en plus sur la forêt dense, et les nuages noirs recouvrent le ciel l’après-midi.
Le réveil sonne tôt pour offrir une vue spectaculaire sur les sommets blancs des géants de l’Himalaya.
Les bases d’armées deviennent omniprésentes en se rapprochant de la frontière chinoise. L’État du nord nous accorde un permis pour l’une des plus belles routes frontalières.
Seuls, bloqués au nord par les glissements de terrain causés par les moussons, les routes sont fermées et nous parcourons la vallée de Yumtang, perchés a 3500 mètres d’altitude dans la plus grande solitude.
L’oxygène se raréfie en atteignant « Zero Point », à 4600 mètres au-dessus de la mer. La tête commence à faire mal et les motos toussent pour grimper. La route s’arrête ici. En face de nous, derrière nous, autour de nous, seuls des pics blanc de neige jouent à cache-cache avec les nuages. Le drapeau indien flotte entre nos motos. Nous avons parcouru aujourd’hui 5000 km à travers le pays.